I want to break your heart * done

got my ass squeezed by sexy cupid.

Je n’ai jamais eu à me plaindre. C’est vrai, j’ai toujours eu une vie des plus grandioses, des parents présents, des petites copines toutes aussi magnifiques les unes que les autres, le charisme qui les faisait souvent tombées à mes pieds - et je vous jure que ce n’est pas un euphémisme ou une blague signée Canelis - des potes se confiant à moi car ils pensent tous que je suis une personne de confiance. C’est peut-être vrai, peut-être pas. Dans tous les cas, j’ai toujours été un chic type et les seuls moments où il peut m’arriver de me prendre la tête ce sont lorsque l’on me parle du monde. J’ai juste envie de lui cracher dessus, de lui dire ô combien je le déteste. Pourtant, j’ai toujours eu la banale idée de penser que j’étais ici pour quelque chose, pas parce que j’étais un être vivant à la con, arrivé sur Terre parce ce que l’on appelle plus communément l’acte sexuel ou la reproduction. Quoique ce terme désignerait bien mieux les animaux. Sommes nous de cette espèce ? Peut-être, en effet, vu la manière dont certains se comportent en société. De manière générale, je déteste les autres. Pas parce qu’ils m’ont fait quelque chose, non, parce qu’ils n’ont rien de bien à m’apporter. Comme pour toutes les choses de l’existence humaine, il y a des exceptions qui confirment les règles. J’ai toujours été de nature plus ou moins sociable. Ça ne correspond pourtant pas à ma personnalité de jeune exilé qui n’a envie de parler à personne. Mais au fond de moi, j’ai toujours eu un manque, sans pour autant pouvoir mettre un mot, un adjectif, une quelconque appellation qui m’aurait aidé à soigner mes blessures.

Je n’étais qu’une jeune étudiant, futur journaliste. J’adorais juste ça. Il me suffisait de peu pour trouver une info des plus croustillantes. La soif de connaissance, cette aisance à trouver de tout sur tout le monde, je n’avais peur de rien. Ou presque. La mort, vous savez ? Ce truc qui arrivera à tous parce que tout évidence, aucun individu sur cette Terre n’est assez immortelle pour vivre durant des siècles et des siècles. . J’en ai peur. Peur comme de la peste, peur comme celle de perdre les êtres à qui l’ont tient le plus, peur de s’attacher alors que ça nous est jamais arrivé. Peur de tout, mais surtout de ça. C’est inévitable, on ne peut malheureusement pas y échapper. Peut-être que demain je serais au bord d’une route entrain de me faire bouffer par des chiens affamés. Ils trouveront surement le goût de ma chaire délicieuse, mes organes saignants à point. Ce genre de choses me hantent chaque jour qui passe. C’est ainsi que j’ai décidé de profiter de cette vie. Puis tout dérape. Après tout, c’est le cas dans les histoires même les plus incroyables. Tristan, t’es con et tu retrouve tout seul dans une ville que tu ne connais pas. Dix huit ans. Plus de parents. Plus de famille. Plus d’amis. Plus que toi et rien que toi pour te persuader que tu peux devenir quelqu’un. Los Angeles. Vous savez, je fais partie de ces familles qui n’ont qu’un objectif en tête: vous faire devenir ce que vous ne voulez pas être. Je vous laisse imaginer leur réaction lorsque je leur ai appris que je voulais étudier le journalisme. Ils ont été énervé et là, oui, c’est un euphémisme. J’ai cru qu’ils allaient m’arracher les yeux, les tripes ou encore, me retirer ce que j’avais de plus précieux jusqu’à ce jour: mes bijoux de famille. Ces trucs là, c’est héréditaire, alors imaginez un peu s’ils avaient décidé de me les retirer. Impossible.

Partout et nulle part à la fois. C’est dur de se construire une vie lorsque l’on a quitté celle que l’on avait appris à apprécier au fur et à mesure du temps. On dit souvent que l’argent ne fait pas le bonheur ou alors, qu’il n’y a que les riches pour se rendre compte que justement, ça ne fait pas le bonheur. Je suis sans doute une exception, mais l’argent, ça m’aidait pas mal jusqu’à ce jour. Puis je me suis retrouvé à sec, obligé de bosser pour gagner me loger, me nourrir. Finalement, j’ai réussi là où beaucoup ont échoué. Je voyais tout en grand, je me faisais un maximum de fric sur le dos des autres. Vingt ans, je vous jure, on y croirait presque pas. Un appareil photo en main, un simple clic et j’avais la possibilité de détruire l’existence de qui que ce soit, même de Dieu s’il existait.

bienvenue et bonne chance pour ta fiche.